Eveil des enfants et amélioration de la productivité des femmes : le SERNAFOR maternelle et ses partenaires présentent les résultats de leurs études

Le Ministère de l’EPST-SERNAFOR Maternelle en partenariat avec le Laboratoire d’Innovation pour l’Egalité des Sexes (Gender Innovation Lab) en Afrique du Groupe de la Banque Mondiale a présenté, le 13 juillet 2022, les premiers résultats de l’étude d’évaluation d’impact du projet des garderies communautaires. Ce projet  vise  l’éveil précoce des enfants et l’amélioration de la productivité des femmes.  Cette étude a été  réalisée au Kongo central.

Cette activité a réuni 17 acteurs publics et sociaux impliqués dans la promotion de l’éducation de l’enfant et des droits spécifiques des femmes.

Cette étude pilote lancée en Octobre 2019 par les économistes chercheuses du Groupe de la Banque Mondiale Aletheia Donald et Julia Vaillant a démontré que le gain en temps réalisé par les femmes aux champs  leurs a permis d’accroître leur productivité agricole et autres activités économiques.

L’ONG Reseau Provincial Des Associations Féminines Pour la Promotion De L’Education de Base « REPAFE » a géré la gestion des centres et collecté les données de fréquentation des enfants et – avec l’étroite collaboration de Save The Children- a développé le curriculum (structuré selon les normes nationales et s’inspirant aux meilleures pratiques internationales en matière de DPE) et a assuré la formation des encadreuses.

Le SERNAFOR-EPST a assuré la supervision de qualité dans tous les centres. Ce projet a connu une forte implication communautaire : les comités des villages étaient mobilisés pour garantir la disponibilité des infrastructures, locaux devant accueillir les tous petits  pour prendre en charge les potentielles plaintes des parents dans la mise en œuvre des activités au centre en étroite collaboration avec le point focal du REPAFE basés dans chaque territoire.

Les centres étaient ouverts 5 jours par semaine  et  6 heures par jour avec une capacité d’accueil des 14 enfants par encadreuse.  Ceci conformément aux directives nationales. L’âge des enfants  variait  entre 2 et 6 ans. Les 55 villages du projet ont été sélectionnés aléatoirement afin de pouvoir mesurer les effets causaux du projet. Plus de 70% des ménages ayant accès aux centres les ont utilisés.

Les résultats préliminaires de l’étude montrent que les centres ont entraîné des gains significatifs en matière de développement de la petite enfance, en particulier pour les plus jeunes enfants. Les femmes ont diminué leur besoin d’effectuer plusieurs tâches à la fois pendant l’agriculture, et ont signalé une augmentation de leur concentration et de leur sentiment de contrôle. Les femmes et leurs maris se sont engagés davantage dans des activités commerciales, ce qui a permis d’augmenter la productivité agricole et le revenu des ménages.

Après la phase de présentation des résultats, l’étape de brainstorming sur la durabilité du projet par les participants a permis l’identification des pistes d’analyse telles : une caisse solidaire d’épargne des mères pour garantir chaque mois une prime à l’encadreuse, la création des centres d’apprentissage des métiers pour les femmes qui leurs  permettront d’acquérir d’autres compétences et de gagner des revenus supplémentaires assurant la prise en charge de l’encadreuse. L’autre recommandation formulée pour l’État Congolais était d’étendre le projet de garderie dans d’autres provinces ou territoires de la RDC pour le bien-être général de tous les parents et les femmes en particulier.

Magalie MUSSA

Site Officiel MINEPST